A tel point que dans certaines régions, le marché de la transaction écrase complétement celui de la location.
En Bretagne, PACA et Pays de la Loire, il faut compter désormais huit biens à vendre pour seulement deux à louer. Même en Ile-de-France, un marché particulièrement tendu, il n’a jamais été aussi difficile de trouver un logement à la location avec moins de 27% d’annonces de biens à louer en cette rentrée. Dans toutes les régions de France, le marché de la vente est nettement majoritaire. La seule région où la part du locatif dépasse les 30% d’annonces est la région Grand-Est, où elle représente 32% des offres de logements.
Lorsque l’on regarde le nombre d’annonces en volume, les tendances ne sont pas plus rassurantes. En effet, on pourrait penser que le nombre global d’offres de logement, location et vente confondues, a augmenté. Ce qui pourrait expliquer la hausse des annonces de biens à vendre. Mais ce n’est pas le cas. Bien’ici note même une baisse de l’offre de logements à louer, en volume, de 9% par rapport à l’an dernier, une pénurie rare.
Quelles évolutions est à prévoir pour les loyers ?
Si en théorie les loyers pourraient être amenés à exploser, le plafonnement et l’encadrement des loyers sont là pour obliger le marché à rester raisonnable. Une hausse risque donc d’être mécaniquement enregistrée mais pas d’explosion en prévision. Régis Sébille fait état d’une augmentation des loyers de +5,4% entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, soit un pourcentage moins élevé qu’entre 2020 et 2021, période qui affichait entre 5 et 10% de rattrapage post Covid.
Les mouvements haussiers sont présents en France entière mais sont plus importants dans certains territoires et pour des typologies précises. Les petits logements sont ceux qui voient leurs loyers rester le plus stables avec une hausse de +3% en moyenne contre +6% pour les autres types de biens. Gardons cependant en tête que les studios et T1 sont ceux qui affichent le loyer au m² le plus élevé.